![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Voici quelques exemples de chiots produits par l'élevage. Les corps sont compacts, les têtes expressives et la robe caille d'un blanc pur qui a fait la réputation de l'élevage qui produit aussi des sujets bringés de même qualité.
QUESTIONS À SE POSER AVANT L'ACQUISITION
L'achat d'un chiot ne doit pas se faire sur un coup de tête mais être mûrement réfléchi. Il vous engage pour plusieurs années et vous avez, entre les mains, la vie d'un être vivant et sensible. Il convient donc de vous poser les questions suivantes avant de réserver un chiot :
1 - ai-je les moyens d'assurer l'entretien de mon animal, sa nourriture et ses soins ?
2 - ai-je l'espace pour l'accueillir ?
3 - n'est-ce pas un caprice passager consacrant un événement du type anniversaire ou fêtes ? (L'idée du chien-cadeau avec idée sous-jacente que celui qui va le recevoir n'est pas au courant, est insupportable pour un éleveur désirant un placement de qualité).
4 - suis-je capable de supporter une période d'initiation à la propreté et les débordements habituels d'un chiot qui ne fera pas la différence entre une paire de chaussures neuves et une paire de chaussures usagées ni même, au départ, la différence entre le salon et le jardin ou celle entre un meuble d'époque et une planche de bois.
5 - ai-je conscience que le chiot n'est pas un produit fini et que, quel que soit le sérieux de l'éleveur et les soins apportés à son sevrage, il peut y avoir des petits problèmes, notamment des problèmes d'adaptation lorsque l'animal quitte la portée et arrive dans un environnement nouveau ?
6 - mon conjoint est-il d'accord ?
7 - et surtout : ai-je du temps à lui consacrer ?
8 - pour ceux qui ont de jeunes enfants : à lire impérativement
L'enfant et le chien... une responsabilité parentale ! Il revient à tout parent la lourde tâche d’apprendre les bonnes conduites à leurs enfants, et tout spécialement de les initier au respect général de l’animal. Ce que l’on peut craindre À savoir |
Co-rédaction de Danièle Mirat et Michel Quertainmont, comportementalistes spécialistes des relations Homme/chien et chat
|
Dans les premières heures de son arrivée dans son nouvel environnement, différents problèmes vont être à gérer :
Tout d'abord, il se peut que la première nuit soit un peu difficile, parfois la deuxième et même la troisième. Ceci s'explique par le fait que le chiot vient de quitter sa mère et sa fratrie et que cette brutale séparation induit forcément un stress quelle que soit l'attention prodiguée au chiot par ses nouveaux maîtres. Ce stress se traduit par des pleurs ou des gémissements. C'est souvent le passage obligé pour des années de bonheur avec ce chien mythique, sensible et très intelligent.
Deux attitudes sont alors possibles :
*** le laisser pleurer dans l'espace qui lui a été imparti pour ceux qui sont convaincus qu'une ou deux nuits près de vous pour le rassurer feront du chien un animal qui ne voudra plus jamais dormir à sa place, c'est à dire en dehors de la chambre à coucher (entrée, cuisine etc...)
*** la seconde solution (qui pour moi est la bonne) est de prendre le chiot avec soi les premières nuits, s'il pleure. En effet ce comportement traduit une anxiété tenant au fait que les lieux sont encore étrangers pour le chiot, brutalement séparés de ses frères et soeurs... Dans les jours qui vont venir, le chiot va prendre ses marques, s'approprier l'espace que vous lui aurez attribué et tout rentrera dans l'ordre.
Il peut aussi se poser un problème de nourriture. Le chiot quitte l'élevage complètement sevré avec un kit de croquettes correspondant à celui qu'il devra consommer jusqu'à l'âge adulte. Tous les chiots ont bon appétit à l'élevage mais il faut comprendre qu'ils sont tous ensemble et se trouvent donc en concurrence. A son arrivée, le chiot est seul et, le stress aidant il peut arriver (ce n'est pas automatique) qu'il boude sa gamelle durant les premiers jours d'adaptation à son nouvel environnement.
Dans cas là, il est hors de question de s'imaginer qu'il n'aime pas l'alimentation qu'il dévorait à l'élevage; simplement le stress et la séparation de sa fratrie peuvent entraîner une baisse d'appétit passagère. Dans ce cas, proposez lui, intimement mélang éqavec les croquettes qui serviront de base d'alimentation : du gruyère rapé, du steack haché ou même un peu de viande en boîte d'excellente qualité, puis peu à peu revenez aux seules croquettes. La crème de gruyère est un excellent complément et peu servir également de friandise lors de l'initiation du chiot à la propreté et à l'obéissance.
Le chiot arrive chez vous à partir de deux mois ; jusqu'à son rappel de vaccination, il n'est pas conseillé de le sortir en extérieur et de le poser par terre (sauf si vous possédez un jardin privatif). Le premier vaccin à deux mois ne confère qu'une immunité partielle ou incertaine.
Dans un premier temps, et dans les deux cas, il est recommandé de disposer un journal à l'endroit où vit le chien et également vers la porte de sortie. En effet, tous mes chiots sont élevés sur des journaux avec des franges de papier et ont l'habitude d'y faire leurs besoins. Ce serait donc une régression pour le chiot de ne pas trouver son journal dans son nouvel environnement puisqu'il ferait alors ses besoins n'importe où. Dès qu'il peut sortir, il convient de lui proposer plusieurs sortie par jour, de préférence après les repas qui devront être au nombre de trois et de l'encourager par une friandise s'il a compris que la promenade lui permettait aussi de se soulager. Il y aura forcément des oublis entre les promenades mais si le chiot utilise le journal, ce sera déjà un pas vers la propreté. Si le chien régule correctement son appétit et pour les personnes qui travaillent durant la journée, il est possible de laisser la nourriture en libre service avec une gamelle d'eau qui pourra être retirée durant la nuit pour accélérer le réflexe de propreté.
Pour résumer, vous devez assimiler le chiot à un bébé humain... les contraintes ont beaucoup de similitudes et les petites nuisances sont passagères et en relation avec le jeune âge. Pour ceux qui n'en seraient pas conscients, un chien en peluche ou un robot japonnais devrait se substituer à l'achat d'un chiot qui, faut-il le rappeler, est un être vivant avec sa sensibilité et ses émotions et une éducation qui reste à faire.
Concernant les oreilles, les adoptants m'appellent souvent, quelques jours après avoir pris le chiot pour me faire part de leur inquiétude par ce qu'une oreille est retombée. Il faut savoir que des oreilles de bouledogues qui ne seraient pas droites à l'âge adulte constituent un cas exceptionnel sauf si l'oreille a subi un traumatisme ou si le bouledogue est croisé avec un coker ou une autre race !
Les observations que tout éleveur aguerri peut faire sont les suivantes :
- plus le chiot a une forte ossature et corpulence, plus les oreilles dressent tardivement.
- lors de son départ, vers deux mois, le cartilage des oreilles du chiot n'est pas encore aussi rigide qu'il ne le sera à l'âge adulte et, les oreilles qui tenaient le lundi, peuvent retomber le mardi... il n'y a pas matière à inquiétude mais, pour hâter la tenue définitive et/ou pour les personnes anxieuses, il n'est pas interdit de mettre un petit tuteur en utilisant un sparadrap de petite largeur et en procédant de la façon suivante : prendre l'oreille par la pointe en la tirant vers le haut et, avec l'autre main, entourer l'oreille, au milieu de celle-ci, d'un ou deux tour de sparadrap. Le laisser quelques jours puis le retirer avec de l'ether ou produit équivalent pour ne pas arracher le poil. Si l'oreille tient, en rester là, dans le cas contraire, recommencer l'opération jusqu'à ce que la tenue de l'oreille soit acquise. Il peut arriver que, lorsque le chien fait sa seconde dentition, l'oreille puisse retomber. Dans ce cas, recommencer l'opération indiquée ci-desus. Il ne faut jamais obturer le conduit auditif.
CHOIX DE L'ÉLEVAGE
Le choix d'un chiot passe
par le choix d'un élevage. Précisons, à ce
sujet, que le bouledogue français a, actuellement, le vent
en poupe et que la demande est en augmentation. Il en résulte
que, comme dans toute race à succès, sa production
a augmenté de façon exponentielle ces dernières
années.
Dans ces conditions, l'acquéreur éventuel doit se
montrer encore plus vigilant car ce genre de situation peut inciter
des éleveurs peu scrupuleux ou des marchands de chiens
à produire de façon intensive et sans sélection
, des chiots sans qualité dans le seul but de satisfaire
au caprice de la mode et développer une activité
rentable.
Rappelons que l'acquisition d'un chien inscrit au Livre des Origines Françaises (LOF), même
si le chien est destiné uniquement à la compagnie,
constitue, grâce à la tracabilité du pédigree,
une garantie de posséder un chien représentatif
de sa race que ce soit au niveau de sa morphologie, de son caractère
et, dans une certaine mesure de sa santé (notamment pour
les éleveurs qui suivent les directives du club officiel
de race).
Il importe donc de s'adresser à un élevage sérieux
et reconnu. L'acquéreur doit savoir que, s'il passe par
un éleveur professionnel détenteur d'un numéro
de siret, ce dernier sera tenu vis à vis de l'acheteur
d'une obligation de conformité qui assurera à celui
ci des garanties très supérieures à celles
(quasiment inexistantes) que donne le particulier produisant une
portée par an. (voir article
juridique écrit par l'éleveuse)
Plusieurs possibilités
se présentent à vous pour optimiser vos chances
de trouver l'animal dont vous rêvez tout on connaissant
le caractère forcément aléatoire d'une telle
acquisition.
Le
site officiel du Club du Bouledogue Français (http://www.cbf-asso.org)
dont je suis le co-auteur, comporte une liste des portées
disponibles.
Ajoutons, qu'à partir des coordonnées figurant sur le site, vous pouvez vous adresser au Club du Bouledogue français, directement, soit par courriel, soit par courrier postal ou simplement par un appel téléphonique.
La
Société Centrale Canine (tél. 01 49 37 54 01 et leur site web http://www.scc.asso.fr)
fournit les coordonnées des éleveurs déclarant
au LOF (Livre des Origines Françaises) ainsi que l'adresse
des Clubs de race concernés. De cette manière, vous
êtes certains de faire l'acquisition d'un chien de race
et non d'un chien n'ayant que l'apparence ou même, qu'une
vague ressemblance avec la race dont s'agit.
Les portées signalées par la SCC ne sont pas toutes
de valeur égale. Les « éleveurs »
indiqués sur les listes vont du simple particulier qui
fait une portée de façon occasionnelle à
l'éleveur professionnel qui en fait son activité
principale, en passant par l'éleveur de type familial qui
a souvent une activité principale et pratique l'élevage
par passion avec très peu de chiens.
Comme déjà exposé, cette distinction est en train d'évoluer. La loi du 6 janvier 1999 considère comme éleveur professionnel celui qui fait au moins deux portées par an. Dans la pratique, l'éleveur amateur et passionné (si la loi lui permet de subsister et de ne pas être broyé par le système), continuera à se démarquer du vrai professionnel qui a beaucoup de chiens - souvent plusieurs races - et qui est plus préoccupé par l'idée de vendre que de produire des chiens de qualité, d'autant plus qu'il n'est souvent qu'un revendeur.
Il est difficile au néophyte de se retrouver dans ces longues listes adressées par la SCC. La proximité géographique ainsi que les prix pratiqués sont souvent les seuls critères de choix.
Les candidats à l'adoption passent souvent une multitude d'appels téléphoniques et ne savent plus, très souvent « à quel chien se vouer » lorsqu'ils s'adressent à plusieurs interlocuteurs. Il convient de retenir que la cynophilie est un monde de passion et de jalousie. Il faut se méfier des éleveurs ou responsables divers qui diffament tel ou tel élevage et se livrent à des commérages de concierge au lieu de vous donner une information objective pour vous permettre de faire votre choix vous-même. Un éleveur sûr de ce qu'il produit n'a pas besoin de dénigrer les autres éleveur pour assurer sa promotion. Dans le milieu de l'élevage canin, la critique est aisée mais l'art est difficile
Internet est à présent un excellent moyen de mise en relation directe avec tel ou tel éleveur dont la personnalité, le sérieux et les motivations peuvent se deviner à travers le site et le contact qui va s'en suivre.
Les publicités par annonces permettent aussi une éventuelle prise de contact.
Un premier tri étant
fait par les moyens exposés ci-dessus, il convient ensuite
de se rendre à l'élevage pour un contact direct
et visuel avec l'éleveur, contact qui vous permettra d'évaluer
la qualité de la production, l'accueil, l'état sanitaire
des animaux et la qualité des installations. Vous pourrez
éventuellement admirer les différentes récompenses
obtenues en exposition et que tout éleveur fier de ses
chiens ne manque pas d'exhiber dans les parties visibles de son
habitation. Quant à la passion, elle est difficile à
simuler et vous serez suffisamment intuitif pour tester l'éleveur
ou simplement l'écouter et vous faire votre propre opinion.
Nous attirons enfin l'attention sur le fait que, si certains sites
d'éleveurs proposent à la vente des chiots dont
ils affirment qu'ils sont destinés aux expositions, cette
affirmation aussi vague que péremptoire n'est pas honnête.
En effet, même si un éleveur expérimenté
peut assez vite évaluer les qualités d'un chiot,
il est impossible d'affirmer qu'il sera un champion. La raison
en est que son évolution n'est pas totalement prévisible
sur un plan morphologique et qu'en plus, la façon d'élever
le chiot, de le sociabiliser, participe de l'aptitude de celui-ci
à remporter des prix en exposition. De même les préférences
du juge, la concurrence (nationale et internationale) qui existe
dans les expositions, peuvent considérablement modifier
les résultats. Aussi l'élevage du Bois de St-Cyr,
malgré sa renommée, reste modeste et préfère
parler de chiots "très prometteurs" plutôt
que de garantir des résultats dont il n'a pas la maîtrise.
La plupart des éleveurs (qu'ils soient particuliers ou professionnels) possèdent un site sur "chiens de France" car ce support permet à toute personne, même sans connaissance informatique, d'héberger un site préfabriqué où il suffit de remplir des champs et insérer des photos.
Ces sites constituent à mes yeux, pour toute personne en recherche d'un chiot, un excellent moyen de se faire une idée sur le type d'élevage, son importance, la façon dont l'éleveur a construit sa propre lignée et surtout son aptitude à la faire évoluer de façon positive dans le respect du standard.
Ainsi, il suffit de se rendre à la page femelles pour en voir le nombre ainsi que l'âge.
Il est difficile de prendre au sérieux, un éleveur qui en deux ou trois ans a déjà acquis une dizaines ou même vingtaine de femelles aux origines totalement différentes les unes des autres ou qui garde tout ce qu'il produit. A mon sens, un tel comportement s'assimile à la construction rapide d'une maison, sans fondations suffisantes. Dans les deux cas on peut avoir des doutes sur la solidité d'un tel bâtiment ou sur la qualité de la production de l'éleveur. Un bon éleveur, axé sur une recherche d'excellence, doit, me semble-t-il, travailler sur deux ou trois lignées et garder raisonnablement et progressivement les meilleurs sujets qu'il produit, sans se disperser en cédant aux caprices d'une mode qui tend à faire croire que, plus le chien vient de loin, meilleure seront ses qualités ; la sélection rigoureuse des reproducteurs et le snobisme des affixes à la mode font mauvais ménage !
PS. A propos du chiot qui nait avec des oreilles tombantes et fermées, il est à noter que, souvent, les acquéreurs, lors de leur rencontre avec le chiot, se préoccupent de la tenue desdites oreilles et s'inquiètent de constater que celles-ce ne sont pas toujours droites.
En réalité, il est exceptionnel que les oreilles ne tiennent pas à l'âge adulte et, selon la constitution du chiot elles peuvent être droites très tôt (pour les petits gabarits) ou un peu plus tard pour les chiots plus charpentés. Rappelons par ailleurs qu'un bouledogue doit avoir de grandes oreilles et leur hauteur, variable d'un chiot à l'autre peut avancer ou retarder leur tenue.
Il est possible enfin que, lors de la seconde dentition une (ou deux oreilles) vienne(nt) à retomber. Dans tous les cas, et pour les anxieux, il est possible de mettre un petit tuteur léger pour accélérer la bonne tenue de l'oreille mais le choix d'un chiot ne doit jamais être subordonné à une bonne tenue de l'oreille dans les premières semaines de vie du chiot !
![]() |
Tête typique d'un bouledogue du Bois de Saint-Cyr :
Anémone du Bois de St-Cyr (Prop. Mme Fréville)
|
CHOIX DU CHIOT (SEXE ET PÉRIODE D'ACHAT)
Laissez-vous guider par ces conseils pour choisir votre chiot.
D'une façon générale, le coup de cur est souvent le critère de choix qui domine mais il en est d'autres comme notamment le gabarit du chiot. Certains acheteurs préférant un petit gabarit pour une question d'encombrement tandis que d'autres préfèreront un sujet puissant et choisiront un chien en fonction de critères morphologiques précis et résultant d'un standard qu'ils auront étudié au préalable.
Pour le particulier, le critère essentiel et justifié reste la santé de l'animal. Il convient de vérifier le poil qui doit être soyeux, le regard qui doit être vif et le comportement en général, étant entendu qu'un chiot doit être actif et joueur et ne pas s'isoler au fond de l'enclos.
Enfin, se pose l'éternelle question du choix du sexe. Il y a autant d'arguments qui militent en faveur du choix de l'un ou l'autre sexe. La femelle a des chaleurs tous les six mois, ce qui peut entraîner quelques désagréments et imposer un surcroît de surveillance.
On entend de plus en plus souvent des personnes soutenir que la femelle serait plus caline, plus ceci ou plus cela par rapport au mâle. Je m'élève contre cette affirmation et ai remarqué, personnellement, que le mâle était plutôt plus calme que la femelle et tout aussi doux et affectueux avec les membres de la famille, notamment les enfants. Il est toutefois important de souligner qu'un chiot ou un chien adulte ne doit jamais être laissé seul avec un bébé ou un jeune enfant, quelle que soit la race du chien. En effet, en voulant jouer ou faire la fête, le chiot ou l'adulte peut blesser l'enfant ou, inversement l'enfant peut involontairement faire mal au chien ce qui peut déclancher une réaction brutale.
Par ailleurs, j'entends aussi
des personnes qui arrêtent, sans trop savoir pourquoi (c'est
le fameux "on m'a dit que"...), le choix sur une femelle
tout en ayant prévu de la faire stériliser. Là
encore je pense que ceux qui ne peuvent assumer les chaleurs d'une
femelle et les inconvénients qui s'y rattachent auront
toujours intérêt à prendre un mâle.
En effet, la stérilisation n'est pas une intervention anodine.
Notre race supporte assez mal l'anesthésie qui doit faire
l'objet de certaines précautions lorsqu'elle s'applique
à un brachycéphale. Il m'a été cité
quelques cas de femelles qui n'ont pas survécu à
cette intervention.
Par ailleurs, cette intervention assez lourde peut entraîner
l'obésité chez la chienne et certains m'ont rapporté
des cas d'incontinence.
Assurez-vous
enfin auprès de l'éleveur que le chiot a bien été
traité avec un vermifuge et n'hésitez pas à
demander un certificat de bonne santé que le vétérinaire
remet volontiers lorsqu'il vaccine le chiot.
Il peut se poser enfin la question de la période idéale pour acheter
un chiot par rapport à l'organisation de la vie de la famille.
Certains profitent d'un événement familial (fête
ou anniversaire) ; il a été dit plus haut les risques
d'offrir le chien en cadeau mais il peut s'agir d'une décision
concertée. Certains choisissent la période de vacances
pour avoir du temps à consacrer à leur chiot tandis
que d'autres attendront leur retour pour accueillir leur chiot
dans leur résidence habituelle et ne pas le changer d'habitat
à peine arrivé dans la famille, avec tout ce que
le transport d'un chiot en période de chaleur suppose s'il
faut l'emmener en vacances.
Il est certain qu'un chiot qui quitte l'élevage à
la belle saison sera propre plus rapidement. On dit cependant
que le chiot de l'hiver est plus résistant.
Certains éleveurs ont pu observer une demande plus importante
à certaines périodes de l'année qu'à
d'autres. Ainsi, la demande est importante au moment des fêtes
de fin d'années et un peu moins importante au moment des
vacances d'été par exemple. C'est pourtant quand
la demande est moins importante que les acquéreurs éventuels
ont le plus de choix et peuvent espérer acquérir
de beaux sujets pour des prix raisonnables.(même si, en
théorie, la valeur d'un chiot est la même toute l'année).
La période des vacances est aussi une période où
les nouveaux maîtres ont du temps à consacrer à
leur chiot puisque, par hypothèse, ils sont en vacances...
LE TEST DE CAMPBELL
Manoeuvres à effectuer L'attraction sociale Placez doucement le chiot dans un endroit choisi. Eloignez-vous de quelques mètres dans le sens opposé à celui par lequel vous êtes arrivé. Mettez-vous à genoux, frappez doucement dans les mains pour attirer le chiot. Observez s'il vient vers vous la queue haute ou basse ou s'il ne bouge pas. Cela révèle son degré de sens social, de confiance ou d'indépendance. |
Lecture du test Test d'attraction sociale A - Vient facilement, queue haute, en sautillant et en mordant les mains. B - Vient aisément, queue haute, en sautillant et en mordillant les mains. C - Vient aisément mais queue basse. D - Vient en hésitant. E - Ne vient pas du tout. |
L'aptitude
à suivre l'homme Tenez-vous debout, à côté du chiot e téloignez-vous en marchant normalement ; Vous pourrez évaluer s'il a des aptitudes à suivre facilement un maître. S'il ne bouge pas, il est très indépendant. Il peut aussi ne pas vous avoir vu partir. |
Test d'aptitude
à la suite A - Suit facilement, queue haute, en essayant de mordiller les pieds. B - Suit facilement, queue haute, vient au pied. C - Suit facilement , queue basse. D - Vient en hésitant, queue basse. E - Ne suit pas ou s'éloigne. |
La contrainte Couchez le chiot sur le sol et roulez-le doucement sur le dos. Tenez-le une main sur la poitrine, pendant 30 secondes. Ses réactions de défense ou d'acceptation montrent sa tendance à accepter une domination physique ou sociale. |
Test de
contrainte A - Lutte vigoureusement, se débat et mord. B - Lutte vigoureusement. C - Se débat puis se laisse faire. D - Ne bouge pas, lèche les mains. |
La dominance sociale Couchez le chiot et caressez le doucement en partant du haut de la tête et en descendant vers le dos. Son attitude traduit son acceptation ou son refus de la dominance sociale. S'il est très dominant, le chiot va essayer de sauter sur l'homme, de mordre ou de grogner ; s'il est indépendant, il va s'écarter. |
Test de
dominance sociale A - Bondit, donne des coups de patte, mord et gronde. B - Bondit, donne des coups de patte. C - Se tortille, lèche les mains. D - Se retourne sur le dos et lèche les mains. E - S'éloigne et ne revient pas. |
La dominance en élévation Le chiot légèrement au-dessus du sol en plaçant les deux mains entrelacées, paumes vers le haut, sous le ventre. Tenez-le 30 secondes dans cette position. Le chiot n'a plus aucun contrôle. Il est à la merci de celui qui le manipule. Selon ses réactions, vous verrez s'il accepte ou non votre dominance. Quel que soit son comportement, le chiot doit être caressé, félicité et rapporté à sa mère. |
Test de dominance
en élévation A - se débat énergiquement, mord et grogne. B - se débat beaucoup. C - Se débat, se calme et lèche les mains. D - Ne bronche pas et lèche les mains. |
LECTURE
DU TEST |
Faites le
total des A, B, C, D et E. En voici les résultats : • 2 A ou plus avec des B par ailleurs Le chiot réagit agressivement, peut mordre si on le manipule sèchement. À déconseiller là où il y a des bébés ou des personnes âgées. A mettre dans un foyer calme, d'adultes, et à éduquer patiemment sans punition physique. • 3 B ou plus Tendance à la domination loyale, à l'assurance. À déconseiller s'il y a de jeunes enfants. • 3 C ou plus Adaptable à tout environnement ; Parfait pour les enfants ou les personnes âgées. • 2 D ou plus, surtout un E ou plus Chiot hypersoumis, ayant un gros besoin de compliments, d'être élevé avec affection pour avoir confiance et se livrer pleinement en milieu humain. Normalement bien avec les enfants, ne mord que s'il est maltraité pour se défendre. • 2 D ou plus, avec un E en section domainante sociale Chiot difficile à socialiser sans éducation. S'il y a des A ou des B en plus, peut mordre par peur, notamment si on le punit. S'il y a C ou D en plus, il deviendra timide ou peureux au moindre traumatisme. Réagit mal aux enfants. • Mélange de notes A ete E (bonnes et mauvaises) Recommencer le test ailleurs. Si on obtient la même réponse, le chiot est un cas particulier au comportement non prévisible. |
Ce test a une valeur relative pour évaluer le comportement du chiot dans sa vie sociale future et il est remis en question par certains. Il est détaillé ici pour mémoire car il ne donne, en effet, qu'une idée approximative du caractère futur du chiot dans la mesure où il ne prend pas en compte ni l'éducation que les maîtres lui donneront et qui va jouer un rôle très important dans son comportement durant sa vie d'adulte ni la race concernée et, à ce sujet, il semble mieux adapté à l'évaluation du caractère des chiens de défense qu'à celle des chiens de compagnie.
LA VACCINATION
ÂGE | VACCINATION |
DEUX MOIS ENVIRON | • Parvovirose (maladie contagieuse virulente se traduisant par une gastro-entérite hémorragique). • Maladie de Carré (maladie contagieuse virulente se traduisant par des symptômes digestifs, respiratoires, nerveux ou cutanés, souvent mortels). • Hépatite contagieuse (ou hépatite de Rubarth) maladie contagieuse, innoculable, spéciale aux canidés, se traduisant soit par une absence de symptômes soit, parfois, une gastro-entérite. Souvent mortelle chez le jeune chiot. Ces trois maladies font partie des vices rédhibitoires prévus par le Code rural. • Toux de chenil (toux particulièrement rebelle chez le chiot et qui se rencontre principalement dans les collectivités d'animaux). |
APRÈS TROIS MOIS | • Parvovirose • Maladie de Carré • Hépatite contagieuse • Leptospiroses (1ère injection) Maladies contagieuses commune à l'homme et à de nombreuses espèces animales, virulentes et inoculables dues à la pullulation dans le sang et les tissus de germes Leptospira. • Toux de chenil • Rage • Piroplasmose (maladie dûe à un parasite du sang transmis par les tiques et qui détruit les globules rouges). Elle consiste en deux injections à un mois d'intervalle à partir de 5 mois. |
RAPPELS un an après | • Maladie de Carré • Hépatite contagieuse • Rage (obligatoire en exposition pour les zones indemnes, pour les chiens provenant d'une zone infectée et, dans les zones infectées, obligatoire pour tous les chiens). • Leptospiroses • Parvovirose • Toux de chenil |
RAPPELS chaque année | • Rage • Leptospiroses • Piroplasmose |
RAPPELS tous les un ou deux ans | • Parvovirose • Maladie de Carré • Maladie de Rubarth (Hépatite contagieuse) • Toux de chenil |
LES VERMIFUGES
Il est indispensable de vermifuger le chiot. Un chien envahi par les vers est affaibli et donc exposé aux maladies. Certaines espèces sont même transmissibles à l’homme et menacent, en particulier, les enfants.
L’infestation a lieu, généralement, dans le ventre maternel, notamment en ce qui concerne les ascaris dont le cycle de reproduction est calqué sur le cycle sexuel de la chienne.
Le chiot est vermifugé plusieurs fois par l’éleveur avant son départ de l’élevage mais il doit être vermifugé tous les mois jusqu’à 6 mois puis deux fois par an.
Il est conseillé de déparasiter d’office le chien avant chaque rappel de vaccination. Il convient de le vermifuger s’il est porteur de puces (et bien sûr, de traiter les puces) ou s’il chasse les souris et qu’il les mange. En effet, les puces et les souris sont des hôtes intermédiaires du ténia, lequel est transmissible à l’homme. Par ailleurs, le chien peut être infesté d’ankylostomes, de vers à fouet ou de vers filaires ainsi que de coccidies. Ces dernières ne sont détectables qu'au microscope.